Les bienfaits de la végétalisation au bureau en quelques chiffres…
Il est possible qu’au moment de lire ces quelques lignes, vous vous rendiez compte que le concept de biophilie ne vous est pas totalement étranger… Sans en connaître forcément le nom exact pourtant. Que cela soit dans nos cités urbaines (sur les immeubles, dans les rues, les ponts, dans les stations de métro) ou sur le lieu de travail, les citadins, et ce malgré tout le béton qui les entoure, profitent de ces espaces de verdures salvateurs.
- Mais tous ces projets biophilliques ont-ils un vrai impact sur la productivité d’une entreprise ?
- Quelle influence sur la décoration d’un espace de travail ?
- Quels projets la biophilie peut-elle porter au quotidien ?
Découvrons ensemble en quoi redécouvrir la Nature, y compris au bureau, c’est aussi et avant tout s’ouvrir à de nouvelles perspectives…
La biophilie : tout dernier concept tendance pour améliorer la productivité ?
Les plus sceptiques d’entre vous chers lecteurs, pourraient aborder ce sujet avec méfiance.
Nous sommes tous sur le marché du travail depuis un certain nombre d’années. Et les initiatives en faveur d’une « meilleure ambiance au bureau », nous les avons tous vu défiler :
- Team building,
- Sortie d’une journée en nature,
- Séminaire,
- Groupes de discussion…
Bref vous demeurez perplexe quant à cet énième phénomène.
« La biophilie ? Encore un tout nouveau mouvement venu de je ne sais où ! »
A cette phrase, permettez-nous d’apporter 2 réponses :
- Non, la biophilie n’a rien de très récent, puisque l’on peut remonter à 1984 pour trouver trace d’écrits abordant « l’hypothèse de la biophilie ». Une hypothèse émise par Edward O. Wilson, statuant sur le besoin de l’Homme de se rapprocher de la Nature, qui s’inspire elle-même largement des écrits (1968) d’Erich Fromm, psychanalyste.
- Oui, nous savons d’où viennent ces idées, puisque les deux hommes sont Américains (Fromm est décédé en 1980).
Biophilie : quel impact sur la production des employés ?
Par définition, la biophilie traite de la connexion innée que ressentent les hommes avec la Nature.
Vous savez cette sensation de revenir un peu à la vie quand, après avoir traversé pollution, souterrains et rues bétonnées, vous arrivez enfin dans un parc. Ses grands arbres, son herbe fraîche et verte, son cours d’eau et ses plantes…
Le principe est largement applicable à la vie de bureau et cela, des patrons du monde entier l’ont bien compris depuis des années.
En moyenne, nous passons 4/5 de notre temps dans un environnement « non-naturels » : construit par l’Homme. Tant qu’à faire et pour éviter de se sentir totalement aliéné à son job, pourquoi ne pas le rendre plus agréable ?
C’est évidemment là que les projets biophiliques interviennent. Pour le plus grand bonheur des employés. Et de leur supérieurs ! Voyez plutôt :
- Selon une étude réalisée par Human Spaces sur les enjeux de la biophilie au bureau, les salariés travaillant dans des offices munis de plantes ou éclairages naturels affichent une hausse de leur bien-être de 15%,
- Avancent plus de 6% de productivité,
- Et 15% de créativité.
Le tiercé gagnant. La sainte Trinité du patron satisfait.
Mais ce n’est pas tout. En effet, si votre direction hésite encore à se lancer dans une végétalisation de son intérieur, n’hésitez pas à montrer ces autres informations fournies par Human Spaces :
- 47% des personnes interrogées se sont senties stressées au travail durant les 3 derniers mois,
- 67% ont déclaré avoir ressenti un sentiment de bonheur à travailler dans un bureau éclairé naturellement et pourvu des couleurs vertes, jaunes et bleues,
N’hésitez donc plus à militer pour un retour au végétal parmi ces prisons de préfabriqués, PVC et autres métaux froids.
La végétalisation au service de la décoration
Nous évoquions plus haut la large étude menée par Human Spaces. Qui ne se cantonne pas à l’aspect purement psychologique et mental de la biophilie. Et pour cause, le premier impact de l’insertion du végétal sur le lieu de travail se voit sur la décoration.
Bien sûr, mêler les deux ne peut se résumer à ajouter quelques pots de fleurs ça et là. Ce serait malhonnête. Non, lorsque l’on se lance dans la biophilie au travail, il faut penser son intérieur pour laisser une véritable place au végétal.
Des plantes, à la lumière (naturelle) donc, jusqu’aux matériaux utilisés pour les équipements, en passant, pourquoi pas, à certains endroits 100% dédiés à la nature, comme des jardins d’entreprise.
Human Spaces évoque ainsi le très parlant chiffre : 33% des interrogés affirme que la qualité du design d’un lieu de travail avait une influence sur le décision de travailler pour cette entreprise ou non.
En 2018, on ne saurait ainsi nier l’impact immédiat de tous ces éléments naturels sur l’atmosphère d’un office. Les bienfaits des plantes et de l’entrée de la lumière, quand chacun vaque à ses tâches et peut avoir tendance à avoir la tête dans le guidon toute la journée.
Mêler décoration et végétal sera toujours une bonne idée.
19% des sondés ont par exemple déclaré n’avoir aucun élément naturel dans leur bureau.
24% que leur bureau ne leur fournit aucun sentiment de luminosité ou d’espace.
Biophilie : quels projets au quotidien
Faire du teambuilding occasionnellement, c’est bien. C’est déjà ça.
Cela ressoude les équipe et aide tout le monde à respirer. Lever la tête.
Les effets peuvent se sentir durant quelques jours. Plusieurs semaines pourquoi pas ?
Mais que diriez-vous de dédier un espace ou des activités quotidiennes à l’amélioration de votre espace de travail ? Car au-delà de la décoration, la biophilie peut avant tout être vecteur d’activités et d’actions extra-professionnelles de qualité !
Le potager d’entreprise en est par exemple l’un de meilleurs ambassadeurs. Au-delà de ce beau rectangle vert qui occupe désormais une partie de votre intérieur ou de votre rooftop, le jardin sera avant tout l’occasion de lancer votre personnel dans la culture bio.
Un sentiment de satisfaction incommensurable, bien plus fort encore lorsqu’il permet, d’hiver en été, de cultiver fruits et légumes de saison. Et de les cuisiner le midi en équipe, plutôt que d’acheter des plats préparés et sous emballages plastiques.