Qualité de vie en entreprise : enjeux, coûts et applications concrètes
Il y a plusieurs décennies de cela, le concept-même de « bien-être au travail » aurait pu faire sourire certains managers et patrons d’entreprise. La production de bien, produits et services étant toute puissante, peu importe le moral en berne des employés.
Pourtant, aujourd’hui, il est essentiel. Et, bien évidemment, directement lié avec la sacro-sainte productivité.
PME et grandes entreprises n’hésitent ainsi plus à embaucher des « responsables du bonheur » dans leurs équipes. « Happiness manager », « Chief happiness officer »… Ils portent bien des noms.
Un métier nouveau, mais révélateur de la société dans laquelle nous vivons actuellement, où l’on comprend désormais les liens entre santé et bien-être au travail.
- Quels sont les coûts du mal-être et de l’absentéisme ?
- Comment diffuser les bons comportements à travers des services écosystémiques ?
Qualité de vie au travail : le coût de l’absentéisme
Stress au travail, burn out, problèmes avec la hiérarchie, pénibilité, conditions de travail peu épanouissantes, aliénation, overdose d’écrans, harcèlement moral… Tels sont les maître-maux et autres causes menant bien souvent les employés à déserter leurs bureaux.
Il en existe bien d’autres évidemment.
C’est aussi pour cela que les entreprises réfléchissent à mettre en place des solutions tournées vers l’épanouissement et la motivation au travail. Car les absences, répétées qui plus est, ont un coût énorme pour les sociétés.
Plusieurs études viennent ainsi étayer cela :
- Selon Ayming-AG2R LA MONDIALE, le taux d’absentéisme était en hausse dans l’hexagone en 2017 : 4,72%, contre 4,59% l’année précédente (sondage effectué auprès de 1 836 802 salariés).
- Malakof Médéric autre professionnel de la santé, avance quant à lui que 32,6% des employés sont absents au moins 1 fois dans l’année.
- Selon l’institut Alma Consulting Group (conseils en business performances), le coût direct de l’absentéisme s’élèverait à 45 milliards d’euros pour les entreprises françaises.
Un confrère d’Alma, Mozart Consulting, estime lui que l’absentéisme dû au mal-être au travail représente 3500€ par an et par salarié. Considérable.
N’oublions pas enfin le coût incroyable de la déstabilisation organisationnelle et de la gestion des ressources humaines que les absences peuvent représenter.
Il apparaît donc essentiel de veiller sur la santé physique et morale de ses employés pour minimiser ces pertes.
La qualité de vie au travail contre les problèmes de santé
Agir à la source du problème. Voici l’enjeu.
Insuffler motivation, estime de soi, enthousiasme, implication, relations saines avec la hiérarchie, avant les le point de non-retour…
Une politique de bien-être au travail, ça se construit et se réfléchit. Le but : la prévention des risques psychosociaux et diffuser un climat de travail sain. A niveau individuel, comme collectif. Pour une perception positive du bureau, des collègues et des tâches quotidiennes.
Car l’appréhension de ces différentes réalités a un impact :
- psychologique (blocages, burn out),
- émotionnel (angoisses, stress)
- et même physique (maladies, épuisement, perte de sommeil, troubles musculo-squelettiques).
A titre d’exemple, le Parisien avançait en novembre 2017 que près de 3 millions de salariés français étaient menacés de burnout
Les troubles musculo-squelettiques sont quant à eux la première maladie professionnelle en France depuis 20 ans. Ils génèrent près d’1 milliard de frais par année.
Partons donc du principe qu’un personnel en bonne santé, c’est une entreprise en bonne santé ! L’espace de travail se doit de chasser les frustrations au profit du plaisir au travail.
Dans une interview accordée au Parisien en 2017, Bruno Duval, Directeur de la région Centre/Île-de-France Harmonie Mutuelle, nous dresse le bilan qu’il a pu effectuer sur plusieurs années :
« On a ainsi calculé qu’1 euro investi dans une politique de prévention pouvait générer jusqu’à 2,20 € de retour sur investissement. C’est encore plus parlant en matière de lutte contre les risques psychosociaux : selon l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, 1 € investi dans la prévention génère jusqu’à 13 € de retour sur investissement. »
Vous vouliez des preuves tangibles ?
Les services écosystémiques au secours des salariés et dirigeants
Concrètement, comment agir au quotidien sur le moral, la santé et les relations sociales (voire même, sur la vie personnelle) de ses employés ?
A cette question, il existe une multitude de réponses. Qui s’articulent par ailleurs bien souvent autour de Mère Nature. Dans notre société ultra-urbannisée et nos vies citadines, le moindre carré vert représente une petite bouffée d’air. Cela se voit d’ailleurs dans les villes, où les services écosystémiques se développent et agissent rapidement :
- murs végétaux,
- jardins partagés,
- création de ruches,
- hôtels à insectes,
- plantations d’arbres pour faire revenir les oiseaux qui ont déserté les agglomérations…
Autant de projets qui permettent de faire naître une sensibilité écologique et en faveur du développement durable. Notons aussi que participer à cela, c’est se tourner vers la vie, la Nature et son propre épanouissement.
Il ne saurait donc en être autrement sur le lieu de travail.
Au milieu de toutes ces réunions, écrans, pressions du résultat et problématiques de gestion du temps, les services écosystémiques sont là pour amener un équilibre. Diffuser une atmosphère de plaisir au travail pouvant même transformer le stress en pression positive.
Concrètement, lorsqu’une entreprise met en place un jardin ou un potager d’entreprise par exemple, l’employé qui cultive au quotidien et consomme le fruit de son labeur parvient plus facilement à relativiser. Le « temps-libre » qu’il consacre à plonger ses mains dans la terre ou à trouver des solutions pour que légumes et fruits poussent, lui assure recul et tranquillité d’esprit.
De quoi faire un break essentiel durant son temps de travail.
Notez enfin que l’amélioration du bien-être au travail et de la santé, peut prendre bien d’autres visages :
- télétravail,
- cours de sport,
- plantes sur les bureaux,
- salles « anti-travail »,
- cantines healthy,
- séances de relaxation,
- organisation d’événements sportifs entre collègues pour favoriser cohésion et exercices physiques,
- musique,
- horaires de travail flexibles…
Et vous, que faites-vous pour lier santé et bien-être au bureau ?