5 raisons de faire participer votre entreprise à des projets environnementaux
Nombreuses sont les entreprises à avoir rejoint le mouvement mondial pour la sauvegarde de notre environnement. La COP24, qui s’est déroulée ce mois de décembre en Pologne, a permis de rappeler l’importance de l’engagement des entreprises dans ce combat ambitieux. A l’heure où le climato-scepticisme de certains gouvernants remet en cause la réalisation d’objectifs essentiels, marques et entreprises se saisissent du relais écologique pour présenter leurs propres solutions. Sans compter que, pour les professionnels, s’associer à des projets environnementaux offre plus d’un bénéfice. Lesquels ?
Rejoindre le « All in »
Le « All in » ? C’est le titre d’un ouvrage de David Grayson, Chris Coulter et Mark Lee. On y découvre comment l’engagement de tous, et en l’occurrence celui des entreprises, peut changer réellement la donne écologique. Le dernier rapport du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a lancé l’alerte. La seule volonté politique sera insuffisante à accomplir les « changements rapides, profonds et sans précédent de tous les aspects de la société » aujourd’hui nécessaires pour remplir les engagements de l’Accord de Paris. La COP24 devrait être l’occasion de réaffirmer les objectifs climatiques évoqués lors de la COP21 :
- Atteindre un état d’équilibre entre les émissions de carbone humaines et les capacités d’absorption terrestres ;
- Limiter la hausse des températures à 2° à l’horizon 2100 pour éviter des bouleversements irréversibles dans le climat de la planète ;
- Respecter les règles d’une transition juste. Elle tiendrait compte des conditions de travail de la population active, et permetrait la création d’emplois décents et de qualité.
Prendre conscience de l’impact de votre entreprise
Nombre d’entreprises américaines l’ont déjà compris et ont initié des changements profonds dans leur fonctionnement. Face au climato-scepticisme de Trump, elles ont choisi de reprendre le flambeau écologique.
Environ 500 grands groupes à travers le globe se sont fixé des Science Based Targets (Objectifs basés sur la science). Leur but ? Enclencher une action déterminante dans la réduction de leurs émissions, et répondre aux préconisations de l’Accord de Paris.
En France, les entreprises qui ont su prendre la mesure de leur impact sur l’environnement sont les plus enclines à s’impliquer dans des projets environnementaux. En 2016, près de 50 % des entreprises de 20 salariés ou plus déclaraient être engagées dans une logique de gestion économe des ressources. 1 entreprise sur 3 affirmait mettre en œuvre des démarches d’amélioration de leur efficacité énergétique et/ou de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre.
Saisir l’opportunité de réinventer votre entreprise
Elle était autrefois étiquetée comme un « problème de riches » et de « bobos moralisateurs ». L’écologie est de nos jours de plus en plus considérée comme un tremplin pour le développement d’une entreprise. S’associer à un projet environnemental permet, entre autres bénéfices, de prendre une part active à l’évolution et à la réussite de tout son territoire.
Des projets renforcent les liens entre zones urbaines et zones rurales, ou entre le parc industriel et les entreprises agricoles. Certaines entreprises ont intégré des réseaux impliquant aussi les collectivités et les domaines agricoles. Leurs déchets organiques ont ainsi pu entrer dans une nouvelle boucle de recyclage assurant leur transformation en biogaz. Dans les Pays-de-la-Loire, 85 PME travaillent au développement de nouvelles activités économiques et respectueuses de l’environnement, par le biais du réseau Ruptur.
Les effets bénéfiques d’un engagement pour l’environnement sont également visibles en interne. En élaborant leur démarche en faveur d’une réduction des émissions de CO2, un nombre croissant d’entreprises a ainsi pu mettre en place de nouveaux modes de transport pour leurs employés. À l’heure où le prix du carburant est devenu une vraie problématique dans les milieux professionnels, le co-voiturage, le vélo et les transports en commun n’ont jamais semblé aussi pertinents. Proposer des heures de télétravail et des horaires décalés aux salariés devient également un levier écolo efficace dans la lutte contre l’absentéisme.
Donner du sens à vos projets
Ces ex-diplômés qui fuient leurs postes de cadre pour ouvrir des boulangeries traditionnelles ou fonder leur ferme bio adressent un message fort au monde de l’entreprise. Prêts à abandonner un salaire confortable pour un avenir nettement plus incertain, ils affirment leur volonté de donner un sens à leur vie. Cette quête philosophique atteint aussi les entreprises, placées au cœur d’un système aux règles parfois réputées inhumaines.
Déjà créatrices d’emplois, marques et entreprises ont désormais le pouvoir de prendre en main l’avenir écologique de leurs congénères. L’activité industrielle ayant largement contribué à la réalité alarmante du réchauffement climatique, elle s’engage aujourd’hui dans des actions innovantes. Production raisonnée, économie circulaire et « réutilisation programmée » sont entrés dans leur vocabulaire. Avec l’idée que les valeurs environnementales peuvent équilibrer la balance capitaliste. L’occasion pour les entreprises de réaffirmer leur rôle dans la cité, et contribuer à la viabilité économique de nouveaux modèles tournés vers la préservation de l’environnement. Autre enjeu : la transmission aux jeunes générations, que des réseaux d’entreprises ont pleinement intégré dans leurs projets environnementaux.
Répondre aux attentes des consommateurs
L’image de l’entreprise est évidemment impactée lorsqu’elle s’engage dans ces nouveaux projets environnementaux. Mener une politique RSE avec sincérité et énergie offre aux marques la possibilité d’ouvrir un nouvel espace de communication vers ses clients actuels et potentiels.
16 % des Français consomment aujourd’hui des produits bio quotidiennement. Ils sont plus attentifs à la provenance de leurs aliments, leur mode de culture, et la rémunération des producteurs. Les pratiques de l’économie circulaire ne sont plus marginales. On récupère, on recycle, on répare, et le refus de l’obsolescence programmée se fait de plus en plus entendre. La question du dérèglement climatique devient centrale dans nos habitudes de consommation. Conséquence de ces nouvelles préoccupations, grands groupes et grande distribution font l’objet d’une défiance croissante. En quête de transparence et de respect, les consommateurs favorisent les modes de fabrication artisanals, le made in France, le local.
Développer une éthique et une philosophie allant dans le sens de la sauvegarde de notre climat vous permet donc d’entrer en adéquation avec les attentes de votre cœur de cible. Une stratégie de communication adaptée, notamment par le partage de l’évolution du ou des projet(s), peut jouer un rôle important dans le développement de votre réputation.