5 étapes pour installer un potager collectif dans votre ville

Agité. Gris. Bétonné. Bruyant. Est-ce que ce sont les premières images qui vous viennent lorsqu’on évoque un centre-ville ? Pas très réjouissant, n’est-ce pas ? S’il est un lieu dynamique culturellement, le centre-ville souffre bien souvent d’une image négative, marquée par la solitude des gens qui s’y croisent. Valoriser les espaces inexploités, renforcer le tissu social en favorisant les rencontres dans des tiers lieux originaux : voilà le défi des villes de demain ! Municipalités, collectivités, sachez qu’il existe un outil aussi surprenant que puissant : le potager collectif. Cultiver les tomates et les amitiés, c’est tout l’enjeu d’un centre-ville attrayant ! Vous avez envie de créer un jardin partagé, mais vous ne savez pas par où commencer ? Voici 5 étapes clés pour faire passer votre ville au niveau supérieur.

1 – Convaincre les décideurs de la collectivité : les bénéfices d’un espace cultivé

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Des personnes jardinent dans un potager de la collectivité.
Ces trottoirs où quelques courageux pissenlits émergent des fissures.

L’immense toit de la bibliothèque municipale.

La place nue de l’église qui ne met pas du tout en valeur le bâtiment.

Ils peuvent tous être sublimés et exploités positivement grâce au média vert. Imaginez des plantations, un parterre de fleurs et des serres à légumes à la place du béton !

Aménager un espace cultivé en ville…

  • Recrée le lien nécessaire entre l’homme (pressé) et la nature.
  • Pose çà et là des îlots de fraîcheur dans la ville.
  • Instaure un prétexte au lien intergénérationnel et à l’échange de savoirs.
  • Favorise le contact créatif avec la nature pour les enfants. The sooner the better !
  • Provoque les rencontres entre voisins, entre quartiers lors des animations proposées.
  • Met à disposition des citadins des herbes aromatiques et des légumes frais en protégeant la biodiversité.
  • Apporte de l’esthétisme au centre-ville, vraie plus-value architecturale pour l’aménagement urbain.

Le but d’un potager collectif est de permettre aux habitants de se rencontrer et de retrouver la nature dont l’homme moderne s’est éloigné. Cette connexion est bonne pour l’environnement, pour la santé physique et mentale de vos administrés, ainsi que pour le dynamisme de votre municipalité.

Convaincu(e)s ? Alors, passons aux choses concrètes.

2 – Créer un jardin partagé : trouver le terrain parfait

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Dans toute municipalité, il existe des parcelles inoccupées ou mal exploitées. Elles peuvent appartenir à la mairie, à un bailleur ou à un propriétaire privé avec lequel il sera possible de passer une convention fixant les modalités d’usage.

Si la parcelle appartient à la municipalité, les élus locaux peuvent décider de la mettre à disposition gracieusement.

Pour repérer le terrain parfait, le PLU et le cadastre sont vos meilleurs amis ! Cependant, le bouche-à-oreille marche aussi très bien. Chaque surface est intéressante et mérite d’être étudiée dans l’optique de devenir un espace cultivé : cour, terrain vague, terrasse, place, toit…

Vous avez une parcelle en vue ? Passez-la au crible avec l’aide du service du développement durable de la mairie pour évaluer ses potentialités et ses limites.

  • Quelle est la qualité de la terre ? Existe-t-il un risque de pollution des sols ?
  • Est-ce que le terrain est facile d’accès, connu des habitants, proche des transports en commun ?
  • Quel est l’ensoleillement ?
  • Le terrain dispose-t-il d’un point d’eau ?
  • Une biodiversité est-elle déjà en place ?

Lorsque vous disposez du lieu parfait, il est temps de concevoir le potager et d’organiser les idées. Pourquoi ne pas aller visiter les jardins partagés d’autres villes pour vous en inspirer et découvrir le concept « en vrai » ?

3 – Bien définir le projet : plantations et fonctionnement

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Petite fille dans un jardin partagé prend en photo une fleur.

Pour que le projet fasse partie intégrante de la vie de vos administrés, il est intéressant de communiquer assez tôt sur votre initiative. Créer un jardin partagé est une démarche collective, dans la forme et dans le fond : il faut donc fédérer un petit groupe porteur.
À noter : commencer par un compost partagé est une solution idéale pour réunir des habitants.

Progressivement, il sera utile de constituer une association, ce statut facilitant les démarches et la reconnaissance du projet.

Il s’agit alors de réfléchir à l’orientation du jardin partagé, ainsi qu’au règlement interne.

  • Quel type de plantations souhaitez-vous ?
  • Quels aménagements sont prévus pour préserver la biodiversité ?
  • Y aura-t-il un système de compostage, d’arrosage ?
  • Quels vont être les jours et les horaires d’ouverture ?
  • Le potager sera-t-il ouvert aux écoles, crèches en tant que support pédagogique ?
  • Comment seront partagées les récoltes ?
  • Est-il possible d’esquisser un dessin du jardin idéal ?

Les réponses à ces questions vous permettront d’imaginer l’agencement final, mais aussi d’envisager le budget nécessaire. N’hésitez pas à faire appel à des professionnels pour vous accompagner dans la conception de votre jardin partagé.

4 – Des graines, des plants… et de l’argent !

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Les travaux de construction, le matériel de jardinage, une cabane à outils, tout cela coûte de l’argent. N’oubliez pas les équipements de convivialité, pour faire de votre jardin partagé un lieu de rencontre chaleureux : bancs, tables qu’il est possible de récupérer de seconde main. Le don en nature de matériel (fourni par des entreprises ou des particuliers) est une piste envisageable.

Le budget de lancement d’un jardin communautaire est généralement estimé entre 7 et 22 euros du mètre carré.

Pour financer ce projet collectif, il existe plusieurs solutions :

  • Le financement public alloué par la mairie, la Communauté de communes, le Conseil général ou départemental.
  • Le financement privé sollicité auprès de fondations de mécénat (par exemple Écodota, Léa Nature, Fondation Georges Truffaut, Fondation Nature et Découvertes).
  • L’organisation d’événements d’autofinancement : kermesse, collaboration avec une épicerie bio, appel au don de particuliers.

N’hésitez pas à concevoir un budget prévisionnel le plus exhaustif possible (dépenses et ressources) pour éviter les mauvaises surprises.

5 – Communiquer sur cet espace ouvert à tous et réunir des citoyens

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Le jardin partagé est un espace de rencontre et d’expérimentation offert aux habitants. À eux de l’investir. Il s’agit donc de fédérer une communauté enthousiaste pour entretenir et animer le potager de façon pérenne.

L’information peut être diffusée de multiples façons.

  • Porte-à-porte dans le quartier, dépôt de flyers dans les boîtes aux lettres, affiches dans les résidences.
  • Affichages dans les vitrines des commerçants ou à la bibliothèque municipale.
  • Stand sur le marché ou à la sortie des écoles.
  • Réunion d’information ouverte à tous.
  • Annonce dans la presse locale et sur les réseaux de la mairie, de l’office de tourisme.
  • Partenariat avec le foyer rural, les associations du troisième âge, les points de rencontre des jeunes.
  • Pancarte devant le terrain du jardin partagé.

Lorsque la fréquentation s’établira, il sera important d’organiser régulièrement des animations (semis, bricolages, récoltes, troc de plantes), des expositions culturelles ou informatives (la permaculture, les pesticides, le compost). L’idée est de faire de cet espace cultivé un point de rendez-vous dynamique et chaleureux.

Ça semble chronophage ? En co-construisant le projet avec des citoyens et citoyennes motivés, vous leur permettrez de gagner en autonomie sur l’animation du potager !

Et maintenant, cultivez !

L’engouement pour les potagers collectifs fait écho à la valorisation de l’agriculture urbaine. Penser la ville autrement, amener les habitants à se rencontrer vraiment, nourrir les citadins différemment. Créer un jardin partagé, c’est aussi redonner un pouvoir politique concret aux habitants : celui de participer à la « résilience des villes » face au défi environnemental. Vous voulez être épaulé dans votre projet ? Faites-vous accompagner par nos experts du potager clefs en main ! De la conception à l’animation, en passant par la réalisation des travaux, nous bâtissons avec vous un projet personnalisé, productif et durable. Le futur des grandes agglomérations passera par la nature ! On vous emmène vers demain ?